Les nombres premiers ne sont divisibles que par 1 et par eux-mêmes. Soupçonneux et solitaires, certains possèdent cependant un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair.
La solitude des nombres premiers, c’est l’histoire d’Alice et Mattia, deux écorchés vifs qui possèdent chacun leurs secrets et qui un jour vont être amenés à se croiser. Elle, passionnée de photo, a un passé plutôt douloureux et se sent exclue du monde. Lui, passionné de mathématiques, a également vécu un traumatisme durant son enfance et refuse de faire partie du monde.
Leur rencontre au lycée va être le point de départ d’une relation qui va perdurer jusqu’à l’âge adulte. Durant leur vie, il ne vont cesser de se croiser, de s’effleurer, de s’éloigner, en espérant qu’un jour toutes leurs souffrances vont disparaitre pour laisser place à leur amour.
Ça faisait longtemps que je n’avais pas lu une histoire aussi magnifique, que je n’avais pas été aussi passionné et impatient de connaître la fin d’un livre. Paolo Giordano nous emmène en Italie à la rencontre de ses deux jeunes solitaires dans un monde à priori pas fait pour eux et qui vont trouver en chacun de l’autre la force de se battre, d’essayer de changer, de tout quitter ou presque. Giordano réussit à nous faire pénétrer les sentiments les plus profonds de ces deux adolescents en quête de repère, de ces deux adultes qui cherchent ou se cherchent sans forcément (se) trouver.
Ce livre m’a fait penser à la chanson que chantait Jeanne Moreau dans Jules et Jim de François Truffaut : le tourbillon de la vie.
“On s’est connu, on s’est reconnu, on s’est perdu de vue, on s’est r’perdu de vue, on s’est retrouvé, on s’est réchauffé puis on s’est séparé, chacun pour soi est reparti dans le tourbillon de la vie, je l’ai revue un soir aïe aïe aïe, ça fait déjà un fameux bail.”
La solitude des nombres premiers a été récemment adapté au cinéma.