Désirée, bibliothécaire et citadine, vit dans un appartement tout blanc. Elle se rend quotidiennement sur la tombe de son mari qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune.
Benny, lui, est agriculteur et vit dans sa ferme avec ses 24 vaches laitières. Il se rend aussi quotidiennement au cimetière depuis le décès de sa mère.
C’est lui le mec de la tombe d’à côté. Lui qui énerve Désirée avec son apparence de vieux beauf et la stèle tape-à-l’oeil qu’il a fait ériger pour sa mère. C’est elle qui énerve Benny, qui la nomme la Crevette, parce qu’elle occupe tout le banc du cimetière avec son bonnet et son carnet de poésie.
Et puis un jour un sourire éclate. C’est le début d’une histoire d’amour. Arriveront-ils à passer au-delà des préjugés ? Quels sacrifices sont-ils prêts à faire par amour ? Est ce qu’un paysan peut sortir avec une intello et inversement ?
Je me suis marré du début à la fin avec cette histoire d’amour suédoise. C’est bien écrit, drôle, chacun, homme et femme, en prend pour son grade. C’est marrant de voir comment chacun des protagoniste interprète cette histoire d’amour à sa façon, selon ses critères sociaux, comment ils tiennent sur leurs positions jusqu’au bout, comment ils arrivent malgré tout à faire des efforts pour satisfaire l’autre, comment tout en étant le contraire l’un de l’autre, ils arrivent à communiquer.
Morceaux choisis :
En général, je n’éveille pas plus d’intérêt chez les beaux mecs que le dessin de papier peint choisi par un responsable de HLM.
J’étais tombé amoureux d’elle. Ce n’était pas comme un déclic. Plutôt comme quand je touche la clôture électrique sans faire gaffe.
Désirée -j’ai du mal avec son prénom. Il sonne à la fois cassant, constipé et hautain, tout ce que je croyais qu’elle était au début. Moi, je l’appelle la Crevette. Ca lui va tellement bien que c’en est presque méchant. Pâle, recroquevillée sur ses parties molles, une carapace autour. Et de longues antennes.
Décolorée comme une vieille photo couleur qui a trôné dans une vitrine pendant des années.
Le mec de la tombe d’à côté de Katarina Mazetti, Ed. Babel
J’ai bien aimé aussi, par contre la suite (Le caveau de famille) m’a moins plue.
Ah je ne savais pas qu’il y avait une suite. Merciiiii 🙂
Prête pour le grand départ ?
D’ac avec Laure, la suite est… un peu trop téléphonée, mais le style est intact.
J’ai beaucoup aimé, surtout les pépites que tu as relevées!