C’est à peu près le cri que j’ai poussé samedi matin quand j’ai ouvert la porte au facteur qui m’amenait mon colissimo. Dedans, des Reebok Pump. Mes Reebok Pump. Mes premières Reebok Pump. Gnééé des quoi ? Ok d’accord tu dois être trop jeune pour les avoir connu toi. Petit leçon d’histoire.
La Reebok Pump a été la première chaussure à intégrer dans sa languette le mécanisme lui permettant de se gonfler d’air et ainsi de s’adapter à la morphologie du pied. Elle a été lancé en 1989.
A l’époque, ces chaussures de sport étaient hors de prix. 20 ans plus tard, elles font leur come-back, complètement relookées et à un prix abordable (bon ok 120 euros en moyenne un peu partout mais faut savoir fouiner sur le net comme moi pour les trouver moins cher). Depuis samedi donc, je suis l’heureux propriétaire de ces Reebok Court Victory Pump, le modèle que portait Michael Chang durant ses grandes années au tennis.
Une fièvre acheteuse n’arrivant jamais seul, je suis parti samedi après midi en direction de l’Opéra pour “voir” le magasin japonais Uniqlo qui a ouvert ses portes en début de mois. 5 minutes de queue sur le trottoir pour entrer dans la boutique, le double pour les cabines d’essayage et le triple pour passer en caisse. Un monde fou, une chaleur étouffante mais le plaisir d’avoir trouvé des jeans à 9,90 euros et des pulls (un peu plus cher) pour l’hiver.
Y’a pas à dire, c’est bon de se faire plaisir de temps en temps.
C’était un soir sans histoire une fin de journée au destin sobre
21h sans espoir un mercredi d’octobre,
Sur le macadam fatigué trottoir en pente rue des Dames
Très loin des drames agités c’est ma première soirée slam
J’écris à l’oral – Grand Corps Malade
C’était un soir sans histoire une fin de journée au destin sobre
21h sans espoir le mardi 13 octobre,
Sur le macadam fatigué près de l’hôpital Saint Anne
Très loin des drames agités c’est ma première soirée slam
Ce matin, c’est musique. Et pas n’importe laquelle. Celle qui nous vient tout droit des USA. Bon je vous rassure (ou pas d’ailleurs) c’est la même que chez nous. Ayant passé trois semaines cet été à parcourir l’ouest américain en voiture, j’ai eu le temps et le loisir d’écouter la radio pendant mes longs moments sur la route.
Avec 40.000 stations de radio j’avais vraiment le choix. Je naviguais souvent entre les différentes stations mais revenait toujours aux trois quatre mêmes. Entre la station spéciale “Live from Graceland” qui ne passait que du Elvis à longueur de journée, les stations avec les tubes pop/rock du moment genre Virgin/NRJ, celle qui ne passait que des vieux tubes des 60’s, celle encore qui ne jouait que de la country, j’ai pu apprécier la diversité musicale de ce merveilleux pays.
Et tout ça grâce à Sirius XM, la radio par satellite.
Bon si je vous parle de tout ça c’est parce que j’ai fait un constat. C’est que là bas comme ici, t’es obligé à un moment ou à un autre de te taper toutes les musiques commerciales une fois, parfois même deux sinon trois fois par jour (ouais ça dépendait du nombre d’heures que je passais dans la voiture). J’ai donc eu le droit à Britney, Justin, Pussycat Dolls, Beyoncé, T.I, Rihanna, Ne-Yo, Lady Gaga, Pink en boucle pendant trois semaines. Autant dire que je connais maintenant les mélodies par cœur. Même Elvis ça va un moment mais faut pas trop pousser quand même.
Bon j’arrête de râler, vous allez me dire que j’aurais pu éteindre la radio. Et bien je vous répondrais que non je n’avais pas envie. J’étais dans un pays inconnu jusqu’alors et il parait que pour comprendre un pays, il faut regarder sa télé et écouter sa radio. C’est donc ce que j’ai fait, dans la voiture, dans les motels, j’apprenais un peu chaque jour.
Sachant que je suis arrivé une semaine après la mort de Michaël Jackson, je vous laisse imaginer ce que j’ai pu bouffer en émissions et talk show en tous genres sur Bambi. Sans parler des automobilistes qui mettaient à fond M.J dans leur cabriolet. Le jour de ses funérailles au Staple Center, j’étais du côté de Bryce Canyon (à environ 850kms de L.A). Ce matin là, CNN passait en live la cérémonie pendant que je me préparais pour partir. Le soir même, à Page, près du Lake Powell, j’avais le droit aux meilleurs moments avec LE passage de la petite Paris en boucle une dizaine de fois au moins avant que je change de chaîne.
Bref tout ça pour vous avouer le secret qui me pèse depuis que je suis revenu et qui doit sortir ce matin pour soulager ma conscience. Je vous ai donc dit que j’écoutais beaucoup de musiques commerciales. Parmi celles ci, une revenait vraiment tous les jours, deux fois par jour. Et bien je me suis mis à l’aimer. La chanson, pas l’artiste. Ouais faut pas déconner non plus. Moi qui en France ne peut pas du tout la blairer, je me suis surpris à aimer ce qu’elle faisait. Quand cette chanson passait, je montais le son, vitres baissées et toit ouvrant ouvert, et je chantais à tue tête. Des routes désertiques du Nevada à la Pacific Coast Highway de Californie en passant par la 66 en Arizona, pas une route sans que je chante Circus de Britney Spears.
C’est bon allez-y vous avez le droit de vous moquer.
Comme je suis beau joueur, je vous ai fait une petite compil’ des titres dont je me souviens. Alors appuyez sur play, cliquez sur mon set America 2009 et vivez ma vie de routard aux USA.