C’est court mais c’est bon

Comme tous les derniers mardis de chaque mois, le cinéma l’Escurial dans le 13ème organise sa célèbre soirée dédiée aux courts métrages, “Courts à l’Escurial”. Au mois de novembre a lieu le best of des films sélectionnés par le public tout au long de l’année. Comme tout bons cinéphiles (après 12 ans de participation au Festival Premiers Plans d’Angers je pense en être un), nous y étions donc hier.

Après un rapide dîner au macdonald’s du coin comme à notre habitude, nous rentrons dans la salle de cinéma et attendons bien sagement l’arrivée de la maîtresse de cérémonie, Sophie Dulac. Boostée à fond comme lors de chaque soirée, elle nous présente le programme, son équipe sans oublier de toujours nous faire rire. Les lumières s’éteignent, le spectacle peut commencer.

Les courts défilent à une vitesse incroyable pour cette première partie tant les films sont passionnants, amusants. Nous en avons déjà vu quelques uns mais c’est un bonheur de les revoir.

En vrac : Le secret de Salomon avec une bande son incroyable (Elvis, Devotchka, Nina Simone), Pacotille ou l’histoire d’un pendentif “plus qu’hier et moins que demain”, Sumoto Life… Arrive l’entracte.

Nous sortons nous restaurer au buffet et prendre un bon petit verre de Beaujolais histoire de nous réchauffer. Et avec ce froid, ça fait du bien.

Avant de reprendre, distribution (ou plutôt lançage) de m&m’s. Youpiiiii, j’ai attrapé un paquet 🙂 . Cette seconde partie nous réserve également des moments de plaisir (Les petits souliers, concours de circonstances), de réflexion (dialogue au sommet) et de peur (patiente 69 dont j’ai encore le son du plantage de hache dans le dos en tête).

La soirée se termine vers minuit. Avant de partir, chacun a le droit a son petit sac surprise préparé par l’équipe du cinéma. Pour moi, ce sera un dvd, un porte clés et une affiche de film. Vraiment très sympa.  Nous nous séparons Place d’Italie et nous donnons rendez vous le mois prochain !!!

Un dimanche musical

Il pleut en région parisienne ce dimanche. Il a même neigé pour certains mais pas ici, pas à Maisons-Alfort. Un temps à rester chez soi bien au chaud devant la télé avec un bon thé vert du Maroc.

Oui mais non, pas envie de rester à la maison. En plus j’ai décidé d’aller voir l’expo sur Serge Gainsbourg qui se tient à la cité de la musique. Emmitouflé et parapluie ouvert, j’affronte donc les éléments, pluie et vent glacial, pour rejoindre mon RER aDoré.

En 45 minutes, je suis sur les lieux. Il est 17h. Il n’y a pas trop de monde. Il me reste tout juste une heure pour visiter l’expo. Bien au chaud, c’est au moins ça de gagner.

Au fil des photos, des vidéos et extraits sonores, je découvre les multiples facettes d’un homme que je ne connaissais finalement pas si bien, tant il a mêlé tous les arts à la musique, son art mineur comme il le disait. Une javanaise par ici, une Marseillaise reggae par là, je me retrouve dans la seconde salle qui regroupe pas moins d’une centaine de pochettes de disques et quelques postes multimédia malheureusement tous pris d’assaut.

Un détour par la librairie Harmonia Mundi du musée pour acheter un best of de ce magicien des mots et je sors de la cité à 18h.

Après quelques shoots photo sous la pluie sous la grande halle de la Villette et près du Zénith pas loin, je reprends le métro direction les Champs-Elysées ou m’attends la deuxième partie musicale de la journée : le set de Justice au Virgin.

Pendant deux heures, j’erre à travers les cds, dvds, vinyls du magasin. Je me pose finalement à la librairie au sous sol, un bon livre entre les mains. Je remonte vers 22h. Il y a déjà du monde près de la scène et sur les marches du grand escalier. Je décide de me poster tout là haut. Une vue plongeante sur la table de mixage. Parfait pour apercevoir le duo français.

23h, Justice arrive sur scène et entame direct son set. Propre, rien à dire. Pendant près d’une heure et quart, ils vont enchaîner les tubes, mixant à la perfection. Stress, D.A.N.C.E, Phantom, Genesis… Du pur bonheur. Il termineront en douceur avec Buffalo Springfield et son mythique For what it’s worth.

Il est plus de minuit, je sors du Virgin, shoote les Champs-Elysées en habits de lumière au passage et rentre dans mes pénates.

Mets ton masque à gaz Sokolov
Que tes fermentations anaérobies
Fassent éclater les tubas de ta renommée
Et que les vents irrépressibles
Transforment abscisses et ordonnées
En de sublimes anamorphoses
Serge Gainsbourg – Evguénie Sokolov

#000EF0

Comme une envie subite d’y retourner.

Goûter au silence du Jardin Majorelle,

S’enivrer des senteurs d’épices des souks de la Médina,

Humer le parfum du thé à la menthe dans ce restaurant surplombant Djema El Fna,

Y manger des cornes de gazelle,

Se perdre dans les oasis de la palmeraie,

S’ébahir devant les charmeurs de serpents,

Sentir vibrer le coeur du Maroc.

Jardin Majorelle – Marrakech

Gagnants – Perdants ?

Une voix reconnaissable entre milles dès les premières intonations, cette voix torturée, pleine de déséspoir pour notre chère France au temps de Nicolas et Pimprenelle. Cette voix, c’est celle de Bertrand Cantat. Je me suis réveillé avec elle hier matin sur Le Mouv’. Bref tout ça pour dire que :

Noir Désir, Noir Dez pour les intimes, est revenu. Sur le net, pour nous offrir deux titres. Un gagnants – perdants engagé, enregistré dans l’urgence et le “contexte actuel politique et humain” de notre pays. Un temps des cerises remis au goût du jour pour un titre qui date de la commune de Paris.

A mesure que les notes et les textes défilent, les souvenirs remontent à la surface. Souvenirs de ce concert mémorable à Angers voilà 6 ans déjà. Des visages, des figures que je n’oublie pas.

Et une envie. Peut être pas envisageable pour le moment. Rêver à un nouveau concert dans une petite salle parisienne…

> http://noirdez.com

putain 4 ans !

Cela fait 4 ans aujourd’hui que je blogue, 4 ans que je noircis des pages web avec plus ou moins d’envie et de régularité, 4 ans que j’illustre chaque article, 4 ans que je poste des commentaires ici et là, 4 ans entrecoupés de pauses plus ou moins longues, 4 ans de rencontres aussi.

Oh bien sûr ce n’est pas ici que j’ai débuté mais sur d’autres plateformes, une en particulier, celle d’orange, l’agrume pour les initiés.

Je me souviens de mon premier article il y a 4 ans. Les élections américaines. Bush Jr président. Une envie de réagir à cet évènement, de pousser un coup de gueule, de dire ce que je pensais au monde entier (enfin à une minorité de personnes utilisatrices de ce moyen de communication).

Et puis on se laisse prendre au jeu. C’est marrant d’écrire, de poser des rimes, de commenter les articles des autres (de toute façon tu t’en fiches ce n’est que du virtuel, tu n’es pas prêt de rencontrer ces gens là), de laisser des miams (la monnaie de l’agrume pour récompenser un article qui t’as plu), de décorer ton espace, de mettre en favoris les blogs que tu vas visité le plus souvent.

Plus le temps passe et plus tu apprends à connaître les gens. Bien sûr tu échanges vite fait ton msn pour discuter plus longuement avec certaines personnes (ouais parce que les messages privés de l’agrume sont limités et tu en as marre de devoir tronquer tes propos).

Et puis un jour c’est le grand saut. Tu as (elle a ? désolé je ne me souviens plus Ambre :p) décidé de passer du virtuel au réel, de voir si les gens derrière leur écran sont les mêmes dans la vraie vie. Et bien vous savez quoi ? La réponse est oui. Par un samedi ensoleillé d’avril 2005, tu découvres donc le bonheur de rencontrer une personne que tu n’avais jamais vu auparavant. Une demi journée que tu n’es pas prêt d’oublier. Tu ne sais pas à cet instant que d’autres suivront.

Arrive l’année 2006, année la plus faste en apéroblogs (oui c’est le nom que l’on donne à ces rencontres entre blogueurs, le préfixe apéro pouvant être substitué au profit du type de la manifestation : camping, raclette, suisse …). Combien de kilomètres parcourus le temps d’un week-end pour rejoindre des gens inconnus à l’autre bout de la France dans l’unique but de passer une bonne soirée sans se prendre la tête ? (oui je sais elle est super longue comme question et je n’ai pas la réponse en plus). Marseille en janvier et en juin, la Suisse et Coligny (oui bon Bourg en Bresse si tu préfères) en août, Grenoble en novembre. Jusqu’au dernier apéro qui a eu lieu début octobre 2008 à Paris, deux ans après notre dernière rencontre. Des pseudos en vrac comme ça : PtitLu, BamboO, Kamepit, Viking, Blondie, CiD’, Lemaf, Czyll, Punk80s, Olbi, Gianni, Stael, Ducat et Under, Utopia, MitsoO, Coko, Flo’, Menadel …

A chaque fois, des rencontres uniques et merveilleuses. A chaque fois, le bonheur de les retrouver. A chaque nouvelle rencontre l’impression de connaître les gens depuis longtemps. Après chaque apéro, la D.P.A (Dépression Post Apéro). Et une seule envie : remettre ça au plus vite !

Je n’aime pas faire de bilan mais si je devais laisser ne serait-ce qu’un commentaire sur ces 4 années, je dirais que le blog m’a fait voyager comme jamais peut être je n’aurais osé (se taper 12h de TGV sur un week-end pour faire un karaoké près du vieux port fallait être un peu cinglé non ?), m’a fait rencontré des personnes simples, uniques, généreuses. Certaines sont devenues de véritables amies. Dans le réel.

C’est aussi ça le pouvoir du blog.