Angus & Julia Stone à La Cigale

Il y a des soirs comme ça où tout est parfait, le lieu, les gens, la musique, même la météo.

Pourtant, ce n’était pas gagné d’avance. Une heure à attendre sur le trottoir devant La Cigale. Dans le froid. Les pieds congelés. Et puis les portes s’ouvrent enfin. Retour dans cette salle de concert que j’aime beaucoup. Pour écouter des gens que j’aime beaucoup.

Angus & Julia Stone donnent ce soir là le premier de leurs deux concerts parisiens. Quelques semaines plus tôt, j’ai réussi à obtenir une place sur eBay. Ça non plus ce n’était pas gagné.

La salle se remplit doucement. Je suis au second rang. A 2 mètres du piano de Julia. Avec un sourire figé qui ne me quittera pas de la soirée.

Le groupe qui fait la première partie est norvégien. Et la demoiselle au violoncelle s’appelle Kristina. C’est absolument tout ce dont je me rappelle. Trois garçons, une fille. Des mélodies planantes et envoutantes à souhait. De quoi patienter tranquillement avant l’arrivée des australiens.

Les norvégiens quittent la scène. Noir.

Quelques lampes de chevet s’allument. Puis des guirlandes lumineuses aux quatre coins de la scène. Angus & Julia entrent sur scène. On les distingue à peine dans la pénombre. Les premières notes de Santa Monica Dream retentissent. Commencer avec TA chanson préférée c’est comment dire … HUGE !!!

La lumière se fait un peu plus présente sur scène. Au fond, un mur avec de jolis ornements. Accrochés un peu partout, des cadres photos. Avec les lampes de chevet, les guirlandes de fleurs autour des instruments et des pieds de micro, on se croirait presque chez eux. Un petit concert intimiste comme à la maison.

Angus & Julia Stone à La Cigale

Julia Stone, une voix atypique, merveilleuse. Multi-instrumentiste qui passe de la guitare à l’harmonica et au piano avec une facilité déconcertante. Et qui n’hésite pas à monter dans les aigus. Bref une voix de malade malgré son jeune age. Très à l’aise, super souriante, un charme fou. Et très naturelle lorsqu’elle nous parle du mariage d’une de ses amies pour laquelle elle a chanté. Et puis bon quand elle te fait une reprise de You’re The One That I Want (regardez Grease pour ceux qui ne connaissent pas), tu fonds. Logique.

Angus Stone est plus réservé même s’il a su se lâcher en cours de show. Un peu mystérieux derrière ses longs cheveux et sa barbe. Mais ça lui va très bien.

Entourés de trois autres musiciens, le frère et la soeur interprètent toutes les mélodies que tu ne te lasses pas d’écouter. Big Jet Plane, le sublime Yellow Brick Road, And The Boys, Walk It Off, Hush … Le problème dans ce genre de situation c’est le temps. Quand tout est parfait, tu aimerais que cela dure plus longtemps. Malheureusement, le temps n’est pas extensible et la soirée touche à sa fin sur quelques titres inédits.

Angus & Julia Stone quittent la scène. Dehors, la neige commence à tomber.

Il y a des soirs comme ça où tout est parfait, le lieu, les gens, la musique, même la météo.

PS : J’ai trouvé l’ambiance, les lumières et la mise en scène de ce concert absolument sublime. J’aurais aimé pouvoir faire des photos. Angus & Julia Stone reviennent au mois d’avril 2011 au Trianon. Si tu me lis, que tu t’occupes de leur tournée ou des accréditations photo et que tu souhaites me rendre super méga heureux, contacte moi. Merci 🙂

Nora – Le Show Inutile

NoraLe 3 novembre dernier, Nora faisait son grand retour dans un nouveau spectacle : Le Show Inutile. J’étais dans la salle pour la première. Impressions.

Pour celles et ceux qui l’ont déjà vu dans le Nora One Woman Show, elle a gardé quelques perles incontournables qui ont fait son succès. Pour le reste, rien que du neuf. A commencer par la mise en scène.

Nora occupe l’espace, tout l’espace. Traversant la scène d’un bout à l’autre au rythme de ses histoires, un coup près du poster (presque grandeur nature) de Michel Sardou, un coup à manger du saucisson autour d’une table avec Alf (oui oui l’extraterrestre).
Toujours parée de ses mimiques et de sa gestuelle abracadabrantesque. Oui Nora aime se jeter par terre en criant et en chantant. Et alors ?
Mais quelle bombasse dans cette robe noire.” C’est pas moi qui le dit c’est elle. Oui bon elle a raison. Pfff elle est pénible à savoir jouer la fille trop cool pas du tout chiante parfois.

Pendant 1h, Nora nous parle d’elle, de sa vie, des filles de son age, du fait que oui elle ferait une très bonne maman d’abord, des flashmobs, de sa séance de massage asiatique un peu spéciale et de toutes les futilités de la vie. Sans oublier de rendre un vibrant hommage à des chanteurs bien de chez nous. Michel si tu nous regardes. Jean Luc on ne t’oublie pas.
Mon moment préféré reste sans aucun doute celui où elle compare Paris à la province et où le temps d’un rêve elle nous emmène vagabonder parmi moutons et poneys … Mais chut je n’en dirais pas plus.

Pour connaître la suite de l’histoire, il faut aller la voir au théâtre La Loge dans le 11ème arrondissement à Paris. Elle y joue tous les mercredis à 19h jusqu’au 26 janvier (relâche les 22 et 29 décembre).

BilletReduc

La Loge

Journées du patrimoine 2010 : Palais de l’Elysée et Notre Dame

Un dimanche de septembre. Il est aux environs de 7h30. Nous faisons déjà la queue. Devant nous, des centaines de personnes. Derrière nous, des centaines de personnes. Et pourtant, les portes n’ouvrent qu’à 8h30. Tous ici pour visiter le même endroit : le palais de l’Elysée. L’attente est longue. Mais il fait beau en ce dimanche matin parisien. Nous patientons.

3h plus tard, c’est à nous. Les portes de l’Elysée s’ouvrent enfin. Nous entrons côté jardin, celui là même qui sert (enfin qui servait) à la garden party du 14 juillet. Nous pénétrons enfin dans la demeure. Un salon, style années 70. Le plafond est très joli. La pièce en elle même est magnifique. Mais pourquoi avoir mis cette horrible table dont les pieds sont deux énormes volatiles d’espèce indéterminée ? Beuurrk.

Palais de l'Elysée

Pieuvre

Nous passons dans la bibliothèque, celle qui a servit de décor à la photo présidentielle. Puis le bureau de Carlita. Nous sortons sur la terrasse pour rejoindre l’autre aile du palais. Sur les murs des agrandissements photo des membres du personnel qui font vivre chaque jour l’Elysée. Nous entrons dans la salle de réception. Immense. Rouge et Or. Des lustres magnifiques. La table est dressée. Un déjeuner (presque) parfait.

Behind the red curtain

Jouons au président

Puis vient le premier étage. Nous gravissons l’escalier et nous retrouvons dans le hall, entourés de tableaux des derniers présidents de la République. Quelques mètres plus loin, nous voici dans le bureau de monsieur le président. Puis sur le perron de l’Elysée où le temps de quelques photos, nous avons pris le pouvoir.

Après un méga burger dans un restaurant américain et une sieste à l’ombre des arbres du jardin des Tuileries, nous faisons la queue pour la seconde fois de la journée. Cette fois ci pour monter sur le toit de Notre Dame. Les premières marches jusqu’à la boutique sont faciles. Ils sont pas fous hein. Après ça se complique. Non je plaisante, c’est trop facile de gravir les marches de Notre Dame.

Eternité

Ennui

Arrivés à mi chemin. Nous dominons la place devant la cathédrale et les alentours. Les gargouilles posent gentiment pour les photos souvenir. Arrivés en haut. Le spectacle est époustouflant. La vue est encore plus belle que depuis la Tour Eiffel ou la Tour Montparnasse. On domine vraiment tout Paris. Au nord, le Sacré Coeur, au sud le Panthéon, à l’ouest La Défense, à l’est l’Institut du Monde Arabe. Malheureusement, il faut déjà redescendre car les portes vont bientôt fermées. Un dernier regard vers Paris au soleil couchant.

Journées du Patrimoine 2010

Brune / Blonde à la Cinémathèque Française

Brune BlondeJe dois avouer que c’est l’affiche de l’expo qui m’a attiré au début. Il faut dire que croiser le regard de Pénelope Cruz dans le métro de bon matin, ça vous met une pêche d’enfer pour toute la journée.

Et puis du regard, je suis passé aux textes : Brune / Blonde, une expo Arts et Cinéma à la Cinémathèque Française. Ou comment mettre à l’honneur la chevelure féminine à travers des extraits de films, archives télé, photographies et tableaux.

C’était ma première fois à la Cinémathèque et je dois dire que je n’ai pas été déçu. Rien que le bâtiment de Frank Gehry est magnifique.

Direction le 5ème étage pour l’expo temporaire. Des blondes en couverture de ELLE dans un coin, Maggie Cheung courant dans une scène de In The Mood For Love au plafond, voilà pour l’accueil. Un peu plus loin, des écrans télé diffusent des extraits de films. Marilyn Monroe chante “Diamonds are a girl’s best friend”. De nombreuses archives télé viennent ensuite peupler l’espace. Provenant des USA, de Russie, d’Allemagne, d’Egypte ou du Japon, elles mettent en valeur l’influence de l’imaginaire cinématographique sur la société. Ou comment le cinéma inventent des styles capillaires qui sont ensuite repris par la mode et par madame tout le monde.

On entre dans une autre salle. Photographies, tableaux (pop art), sculptures (la méduse) viennent eux aussi représenter le thème Brune/Blonde. De nombreux extraits de films parsèment les deux salles suivantes (d’Hitchcock à Godard, de Burton à Ozon, de Bergman à Bunuel …). La visite se termine par six courts métrages inédits réalisés pour l’occasion. Mon préféré : celui d’Abbas Kiarostami où l’on voit une petite fille passer une audition pour un film. On lui demande si elle accepte de se faire couper les cheveux pour les besoins d’une scène. Non. On insiste. Non. On lui demande de couper les cheveux de quelqu’un d’autre dans le film. Sourire. Non. Toutes les petites filles interviewées diront non. La chevelure c’est pas rien quand même.

Brune/Blonde c’est jusqu’au 16 janvier 2011 à la Cinémathèque Française, 51 rue de Bercy, Paris 12ème.

Prochaine expo à ne pas louper et déjà notée dans mon agenda : Stanley Kubrick (mars – juillet 2011).

L’expo Brune / Blonde

La Cinémathèque Française