Nora Hamzawi (Nora One Woman Show) : Interview & Concours

Il y a quelques semaines, j’ai rencontré Nora Hamzawi du Nora One Woman Show à la sortie de son spectacle au théâtre La Loge à Paris. J’en ai profité pour lui poser mes Questions Existentielles du Mercredi.

Voici ses réponses :

Interview de Nora Hamzawi (Nora One Woman Show) from Sushi Deluxe on Vimeo.

Un bonheur n’arrivant jamais seul, je vous offre aujourd’hui 4 places pour assister à son show. Le spectacle aura lieu demain mercredi à 19h au théâtre La Loge, 77 rue de Charonne, dans le 11ème à Paris (Métro Charonne). Plus d’infos ici.

Aaaaah mais que dois-je faire pour aller la voir ???

Du calme ça vient.

Pour participer c’est très simple. Vous avez jusqu’à 23h59 ce mardi (heure de mon serveur faisant foi) pour poster un commentaire (et un seul) sur cet article, en me disant pourquoi vous aimeriez voir ce spectacle. Ensuite c’est mon cher ami Random.org qui se chargera de désigner les deux commentaires gagnants. Les deux personnes seront averties par mail mercredi matin et recevront chacune deux places pour assister au show de Nora mercredi soir.

C’est à vous. Bonne chance !

EDIT : Après moults calculs scientifiques (non en fait c’est juste Random.org qui a choisi aléatoirement les deux commentaires), les gagnants sont :

Julien Blavette et Maïa Taïeb

Bravo à vous deux et merci aux autres pour leur participation.

Contra by Vampire Weekend

Vampire quoi ? Non non ce n’est pas un remake de Buffy contre les vampires ou la nouvelle série à la mode genre True Blood.

Vampire Weekend c’est un groupe de rock indépendant formé en 2006 et originaire de New York. Et Vampire Weekend c’est juste transcendant.

Les quatre membres du groupe se sont rencontrés sur les bancs de la fac de Columbia (New York), ils étaient tous étudiants en musicologie. Ils ont ensuite décidé d’auto-produire leur premier album dès l’obtention de leur diplôme, alors même qu’ils avaient déjà chacun de leur côté trouvé un job. Le leader du groupe Ezra Koenig et le batteur Chris Tomson avaient déjà collaboré ensemble dans un groupe de rap comique “L’Homme Run”. Vampire Weekend a attiré l’attention du public et des professionnels grâce à internet et aux blogs, comme par exemple Stereogum. Le groupe revendique l’influence de la musique populaire africaine et de la musique classique occidentale, et décrivent leur genre de musique comme Upper West Side Soweto, avec des chansons musicalement très sophistiquées et influencées par des rythmes africains comme Cape Cod Kwassa Kwassa qui fait référence au soukous, ou Oxford Comma.

Source Wikipédia

ContraDeuxième album des Vampire Weekend, Contra est … euh … je dirais hors norme. En tout cas bien loin de tout ce que j’ai pu écouter jusqu’à présent. Et pourtant, des découvertes musicales j’en fais tous les jours ou presque (oui c’est un peu ma drogue à moi la musique, impossible de vivre un jour sans).

Tandis que “Horchata”, qui débute cet opus, part explorer les musicalités africaines, xylophone et contrebasse en tête, “Here comes a feeling you thought you’d forgotten”, “White Sky” s’attache à nous faire partager ses mélodies reggae et donne de suite du peps à cet album, Ezra Koenig n’hésitant pas à pousser dans les aigus. “Holiday”, le titre suivant, continue dans la même veine. Il me met en tout cas une pêche d’enfer le matin au réveil. Essayez donc.

“California English” ne ressemble vraiment à rien d’autre. Faut l’écouter pour comprendre. Mais, au même titre qu’Holiday, celui ci me met de bonne humeur et me donne la pêche.

“Taxi Cab” calme le jeu au milieu de ce trop plein d’énergie et offre un morceau tout en douceur et en classicisme.

“Run” remet une couche de bonheur et d’euphorie sur cet album. “Honey, with you, is the only honest way to go, And I could take two, but I really couldn’t ever know.”

“Cousins” augmente encore le tempo à travers ses rythmes ska.

Oubliés les rythmes qui sortent de l’ordinaire, bienvenue dans les 80’s avec “Giving Up The Gun”, morceau pop par excellence, suivi d’un “Diplomat’s Son” qui lorgne pour le coup du côté du reggae.

Et puis enfin, il y a ce magnifique “I Think Ur A Contra” porté pas la voix merveilleuse de Ezra, tout en finesse, violoncelle et guitare acoustique. Un pur moment à savourer sans modération. “I think you’re a contra. And I think that you’ve lied. Don’t call me a contra til you’ve tried.”

Vampire Weekend était en concert à l’Olympia jeudi soir et malheureusement je n’y étais pas. Arf. J’attends donc avec impatience leur retour à Paris.

En attendant, écoutez, délectez vous de ce son qui n’a vraiment rien à voir avec ce que vous avez l’habitude d’entendre à la radio. Enjoy !

Listen to Vampire Weekend

It’s gonna be LEGEN – wait for it – DARY !!!

Ça faisait longtemps que je n’avais pas autant ri devant une série. Ça faisait longtemps que je n’avais pas suivi une série en fait.
Depuis “Buffy the vampire slayer” je crois. Oui je sais ça remonte à … pffiiioouuu au moins tout ça.
Et puis lundi dernier, j’ai découvert HIMYM (How I Met Your Mother).
En fait non, j’avais vu un épisode l’été dernier sur mon vol Los Angeles-Francfort, celui où rien de bien n’arrive après 2h du mat’. J’avais bien aimé. Et puis, pas le temps, pas l’envie de regarder une série pendant des heures, je n’avais pas donné suite. Jusqu’à lundi dernier. Trois épisodes plus tard, j’étais devenu accro. Du coup, je me suis fait la saison 1 en 4 jours. La saison 2 est en cours de visionnage.

HIMYM c’est quoi ? (oui bon t’es peut être passé à côté de ce truc énorme comme moi alors voici le pitch)

2030. Ted Mosby raconte à ses enfants comment il a rencontré leur mère.
De nos jours. Ted, à peine 30 ans, est architecte et vit à New York. Il peine à trouver la femme de sa vie. Autour de lui, ses potes le soutiennent dans sa quête.
Il y a Lily Aldrin et Marshall Eriksen, ensemble depuis 9 ans, qui vivent dans le même appart que Ted.
Barney Stinson, célibataire, beau gosse et séducteur comme pas possible qui fait tout pour que Ted se dégote une fille (la fameuse technique de drague Haaaaave you met Ted ?).
Et puis il y a Robin Scherbatsky … Aaaaaaah Robin *soupir*
Tout ce petit monde se retrouve souvent au MacLaren pour boire des pintes …

Bref, pour ceux qui ne l’aurait pas encore vu, je préfère ne pas en dire plus. Si c’est votre cas, précipitez vous sur cette série, elle est tout simplement AWESOME !!! Et please, regardez là en V.O.

HIMYM
IT’S GONNA BE LEGEN – wait for it – DARY !!!!

Gainsbourg, vie héroïque

Gainsbourg vie héroïqueSi je vous dis : Elisa, Elisa, Elisa saute moi au cou … Viens petite fille dans mon comic strip … Ne vous déplaise en dansant la javanaise … J’suis l’poinçonneur des lilas … Vous me dites ? Serge Gainsbourg évidemment. Lucien Ginsburg de son vrai nom.

Samedi, j’ai passé deux heures en sa compagnie. De son enfance dans le Paris de la seconde guerre à sa vie adulte, de ses premières passions pour la peinture à sa vie d’auteur compositeur interprète, il m’a tout dit, tout montré, ou presque.

Car Gainsbourg, vie héroïque, de Joann Sfar n’est pas un film. Ce n’est pas une quelconque biopic sur l’homme à la tête de choux. C’est un conte. Un conte en hommage à ce merveilleux poète qu’il était. Et dans un conte, il y a toujours une part d’imaginaire, toujours quelque chose qui a plus ou moins été inventé. Je ne dévoilerais rien ici de cette part d’imaginaire, je vous laisse vous faire votre propre idée. Néanmoins, ce que j’ai ressenti en le voyant est qu’il se dégage beaucoup de poésie, c’est un film à l’univers particulier, peuplé de créatures, double Gainsbourg/Gainsbarre, qui peut paraître déroutant au premier abord. Mais une fois pris dans le tourbillon (la bande son y est pour beaucoup), on n’a pas envie de partir, on a forcément envie de connaître la suite (même si on la connaît déjà).

Pour réaliser ce conte, Joann Sfar s’est entouré de gens exceptionnels. Le casting féminin est d’une rare beauté : Anna Mouglalis est sublime en Juliette Gréco, Laetitia Casta avec qui je me suis réconcilié dans ce film campe une B.B plus vraie que nature, Lucy Gordon en Jane Birkin et Mylène Jampanoï en Bambou sont tout aussi séduisantes. Last but not least, Eric Elmosnino est tout simplement bluffant en Serge Gainsbourg. Le mimétisme est à son comble. On s’y croirait.

5 bis, rue de Verneuil

Joann

Hier au 5, bis rue de Verneuil dans le 7ème, la maison de Serge Gainsbourg

Mr Nobody et Invictus

2 jours, 2 séances, 2 films complètement différents pour plus de 4h de plaisir. Mr Nobody de Jaco Von Dormael et Invictus de Clint Eastwood. Oui je sais il y a comme un air de déjà vu dans ce début d’article 🙂

Mr NobodyUn enfant sur le quai d’une gare. Le train va partir. Doit-il monter avec sa mère ou rester avec son père ? Une multitude de vies possibles découlent de ce choix. Tant qu’il n’a pas choisi, tout reste possible. Toutes les vies méritent d’être vécues. (Allociné)

Mr Nobody est un film déconcertant. Dès le début, on navigue à vue dans toutes les vies de Nemo Nobody, on se perd entre les noms, les enfants, les allers retours entre hier (1975) et aujourd’hui (2092), entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas, ce qui a été vécu et ce qui n’est que pure invention. Petit à petit, on apprend à faire la différence, on apprend à cerner le personnage, sa (ses) vie(s), les choix qu’il a fait et qui les a déterminé(es).

Dans la vie, on doit faire un tas de choix, bons ou mauvais (mais là n’est pas le problème, chaque choix est un bon choix puisque vous l’avez fait). Chaque choix détermine qui vous êtes et qui vous serez dans le futur. Peut être que si vous aviez fait un autre choix, votre vie aurait-elle été meilleure. Ou pire encore. Mais nous ne le savons pas, nous ne le saurons jamais. Et nous devons vivre avec ça. C’est ce qui fait la particularité de la vie.

Et puis bon Diane Kruger en brune et cette put*$% de bonne chanson d’Otis Redding m’auront définitivement conquis.

InvictusEn 1994, l’élection de Nelson Mandela consacre la fin de l’Apartheid, mais l’Afrique du Sud reste une nation profondément divisée sur le plan racial et économique. Pour unifier le pays et donner à chaque citoyen un motif de fierté, Mandela mise sur le sport, et fait cause commune avec le capitaine de la modeste équipe de rugby sud-africaine. Leur pari : se présenter au Championnat du Monde 1995… (Allociné)

Clint Eastwood réalise des films et il le fait bien. Après un magnifique Gran Torino qui nous plongeait au cœur de l’Amérique et de la communauté Hmong, il traverse cette fois-ci l’Atlantique pour s’attaquer à l’histoire post-apartheid de l’Afrique du Sud et de son président Nelson Mandela.

Pendant plus de 2h, on suit donc Madiba (Morgan Freeman ressemblant à s’y méprendre au prix nobel de la paix 1993), tentant de réunifier un peuple par tous les moyens après plus de 40 ans de ségrégation. Il va trouver en Pienaar (Matt Damon) l’allié idéal pour réaliser cette tâche.

De très belles images de rugby (bien que je ne m’y connaisse guère dans ce sport, j’ai eu mal pendant les scènes de plaquage), un très grand Morgan Freeman, un joli discours prônant le pardon plutôt que la vengeance et une histoire ponctuée par le poème que lisait Mandela dans sa cellule de Robben Island et qui l’a aidé à s’en sortir (It matters not how strait the gate, How charged with punishments the scroll, I am the master of my fate, I am the captain of my soul. Invictus sur Wikipédia). Un bon cru Eastwood.