Du soleil. Un hôtel dans un immeuble d’habitation. Une population agréable. Des italiennes plus que charmantes. Un orgasme culinaire à chaque glace. Des jardins où il fait bon flâner. Un peu de culture mais pas trop. Des points de vues surprenants. Un opéra merveilleux à la Scala. Quelques rencontres félines. Des balades nocturnes. Ne pas comprendre grand chose à la langue mais réussir à échanger. La Galleria Vittorio Emanuele II. Plein de souvenirs au retour. Et de jolies photos. Et toujours la même envie.
Aujourd’hui, on retourne en Inde car je vais vous reparler de Laure et Alex qui préparent activement leurs 280 jours au pays de Ganesh et d’Aishwarya Raï.
Jamais à court d’idées pour continuer à financer et acquérir la visibilité nécessaire à leur projet, ils viennent de lancer leur boutique en ligne sur God Save the Teatime : http://godsavetheteatime.blogspot.com/p/shop.html.
Particularité de cette boutique : les objets mis en vente sont des créations originales de deux blogueuses déco : Katsumi & Cocon de décoration. Alors, prêt(e) à acheter une trousse ou un cadre photo à moustache ? Si vous êtes doués de vos mains, vous pouvez également leur envoyer vos créations qui seront mises en vente sur la boutique.
Rappel : ils cherchent toujours des contacts avec des assos en Inde donc si vous avez des infos ou faites partie d’une association là bas, n’hésitez pas à les contacter.
Laure m’a confié hier matin un truc de ouf qui va se dérouler quelque part du côté d’Angers. Mais chut, ce sera pour un prochain article. En attendant, vous pouvez toujours liker la page Facebook Bollywood Moustache et essayer de deviner ce que c’est !
Début juillet, je suis retourné à Beaubourg. Un bout de temps que je n’y avais pas mis les pieds. Pour aller voir l’expo Paris – Delhi – Bombay qui se tient là jusqu’au 19 septembre et me faire tirer le portrait via Inside Out, le projet de JR qui se tient dans le hall du musée jusqu’au 5 septembre.
Paris – Delhi – Bombay ou l’expo qui te fait quitter Paris sans prendre l’avion. Sentiment dû en grande partie aux nombreuses photos qui y sont exposées. Des photos de villes surpeuplées, de scènes de vies, d’histoires racontées. A coté de ça, des peintures bien kitsch comme seule l’Inde sait les produire, des sculptures et des installations tout aussi bizarres, des affiches prônant la libération féminine, une installation faite d’ustensiles de cuisine et une magnifique représentation d’une ville indienne à la verticale sur deux panneaux témoignant de l’extrême densité qui règne dans le pays. Vous l’aurez compris, l’Inde dans toute sa diversité et ses couleurs est ici représentée.
Après un petit tour sur les terrasses surplombant Paris et la seconde expo sur François Morellet, je suis retourné voir les collections permanentes du musée. Dali, Warhol, Klein et ses bleus tellement intenses que tu as envie de plonger dedans, Brancusi …
Inside Out ou le projet participatif du photographe JR, lauréat du Ted Prize 2011.
INSIDE OUT is a large-scale participatory art project that transforms messages of personal identity into pieces of artistic work. Everyone is challenged to use black and white photographic portraits to discover, reveal and share the untold stories and images of people around the world. These digitally uploaded images will be made into posters and sent back to the project’s co-creators for them to exhibit in their own communities. People can participate as an individual or in a group; posters can be placed anywhere, from a solitary image in an office window to a wall of portraits on an abandoned building or a full stadium. These exhibitions will be documented, archived and viewable virtually.
Pour faire simple, tu uploades une photo sur le site. Tu reçois un poster géant de ta photo à ton adresse et tu vas la coller où bon te semble (un lieu symbolique, un lieu qui te touche, qui veut dire quelque choses pour toi, un lieu qui représente une cause que tu défends…). Tu prends une photo, une vidéo de l’endroit et tu envoies tout ça sur le site. Et ensemble, faisons que l’art puisse changer le monde. Ou au moins y participe.
Ce samedi, la cabine photographique était au Centre Pompidou et j’ai pu me faire photographier et recevoir mon poster géant que je vais aller coller quelque part dans Paris (quand j’aurais trouvé un lieu symbolique pour moi). Cerise sur le gâteau, j’ai eu l’occasion de croiser JR, venu faire quelques photos de l’installation. Je suis reparti avec mon portrait sous le bras, heureux d’avoir rencontrer celui qui a fait Women Are Heroes et dont les portraits géants en noir et blanc me sont devenus familiers.
Ce matin je vais vous parler d’un endroit remarquable, un petit théâtre niché au cœur du 11ème arrondissement de Paris. Cet endroit c’est La Loge. Je l’ai découvert grâce à Delphine un soir de novembre 2009 lorsque nous avons assisté au One Woman Show de Nora.
C’est un petit théâtre parisien, un des plus petits de la capitale puisque l’unique salle ne peut contenir que 80 personnes assises (100 debout).
Sa petite capacité ne l’empêche pas d’avoir une programmation très variée, du one man show à la pièce de théâtre en passant par des concerts, de la danse ou des projections ciné. La Loge est aussi un lieu de création où les compagnies et artistes bénéficient de temps de résidence pour monter et proposer leur spectacle.
Alice Vivier et son équipe travaille toute l’année pour faire vivre cet endroit et offrir au public des spectacles de qualité qui mettent en avant la jeune création. Et toujours dans une ambiance décontractée et festive.
Ce que j’aime à La Loge :
– L’identité graphique du lieu et les affiches jaunes immédiatement reconnaissables de Marc Armand
– La cour intérieure et le fait que le théâtre soit implanté au milieu d’une résidence d’artistes, les balcons fleuris au printemps
– Le fait de pouvoir boire des bières dans la cour avant ou après les spectacles tout en discutant avec les artistes
C’est ici que j’ai découvert et pu rire avec Nora, c’est ici que j’ai pu me laisser transporter avec les Take-Away shows de La Blogothèque, c’est ici que j’étais encore vendredi dernier pour la Soirée Inutile de Nora : une première partie orchestrée par Sophie Marie Larrouy, le show inutile de Nora et au bar les teeshirts de Gilles et Maurice et les fringues vintage du Anet Vintage Club. Et bien évidemment les bières dans la cour.
Cette soirée donnait également le coup d’envoi du Summer of Loge, une programmation de théâtre et de concerts pendant tout le mois de juillet (voir le programme).
Si vous ne connaissez pas encore l’endroit je vous invite à le découvrir très vite. Les spectacles coûtent entre 8 et 14 euros. Des petits prix qui vous donnent une raison de plus de venir vous cultiver avec la jeune création.
Les nombres premiers ne sont divisibles que par 1 et par eux-mêmes. Soupçonneux et solitaires, certains possèdent cependant un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair.
La solitude des nombres premiers, c’est l’histoire d’Alice et Mattia, deux écorchés vifs qui possèdent chacun leurs secrets et qui un jour vont être amenés à se croiser. Elle, passionnée de photo, a un passé plutôt douloureux et se sent exclue du monde. Lui, passionné de mathématiques, a également vécu un traumatisme durant son enfance et refuse de faire partie du monde.
Leur rencontre au lycée va être le point de départ d’une relation qui va perdurer jusqu’à l’âge adulte. Durant leur vie, il ne vont cesser de se croiser, de s’effleurer, de s’éloigner, en espérant qu’un jour toutes leurs souffrances vont disparaitre pour laisser place à leur amour.
Ça faisait longtemps que je n’avais pas lu une histoire aussi magnifique, que je n’avais pas été aussi passionné et impatient de connaître la fin d’un livre. Paolo Giordano nous emmène en Italie à la rencontre de ses deux jeunes solitaires dans un monde à priori pas fait pour eux et qui vont trouver en chacun de l’autre la force de se battre, d’essayer de changer, de tout quitter ou presque. Giordano réussit à nous faire pénétrer les sentiments les plus profonds de ces deux adolescents en quête de repère, de ces deux adultes qui cherchent ou se cherchent sans forcément (se) trouver.
Ce livre m’a fait penser à la chanson que chantait Jeanne Moreau dans Jules et Jim de François Truffaut : le tourbillon de la vie.
“On s’est connu, on s’est reconnu, on s’est perdu de vue, on s’est r’perdu de vue, on s’est retrouvé, on s’est réchauffé puis on s’est séparé, chacun pour soi est reparti dans le tourbillon de la vie, je l’ai revue un soir aïe aïe aïe, ça fait déjà un fameux bail.”
La solitude des nombres premiers a été récemment adapté au cinéma.