Au cinéma en juillet

Le mois dernier aura été très prolifique question heures passées dans les salles obscures. Petite revue sur ce qu’il faut aller voir. Ou pas.

Yo, también. Pour un cinéma différent, plus intelligent, moins commercial, pour cette belle histoire d’amour/amitié, pour l’Espagne, pour ses deux protagonistes, pour un sujet jamais traité.

Inception. Pour Leonardo DiCaprio et Ellen Page, pour les scènes démentes dans Paris, pour la beauté visuelle avant tout, pour se triturer les méninges pendant 2h30.

Le premier qui l’a dit. Pour l’Italie, pour la bonne bouffe, pour rigoler un bon coup à cette comédie très gay, pour se poser des questions en tant que parent, pour la jolie Nicole Grimaudo.

L’italien. Pour Kad, pour le fait que ce ne soit pas simplement une comédie à une période où le débat sur l’identité nationale est au cœur de l’actualité.

Toy Story 3. Pour les génies que sont les gens de chez Pixar, pour Woody et Buzz l’éclair, pour retourner (enfin dans mon cas je ne l’ai jamais quitté) en enfance, pour le show Ken et Barbie, pour la beauté de l’animation.

Tamara Drewe. Pour la campagne anglaise, pour l’humour anglais, pour la belle Gemma Arterton, pour donner envie de lire la B.D du même nom.

Splice. Pour une histoire sympa au début (mais qui malheureusement ne tient pas toutes ses promesses sur la longueur), pour cette scène entre Adrian Brody et Delphine Chanéac qui a fait rire toute la salle.

Shrek 4. Pour le génie de Dreamworks, pour avoir envie de se repasser les trois premiers en rentrant, pour Shrek, l’âne et le chat potté, pour l’animation et l’humour.

Et vous, qu’avez vous vu le mois dernier au cinéma et qu’est ce qui vous a plu ?

Mogwai + Burning Live in Brooklyn

mogwaiAvant pour moi, Mogwai désignait cette petite bête poilue au doux chant qu’il ne fallait surtout pas nourrir après minuit et ne pas mettre en contact avec de l’eau au risque de faire se reproduire des Gremlins dans le film du même nom réalisé par Joe Dante en 1984. Avant.

Depuis mardi soir, Mogwai a pris une autre signification.

Je suis tombé dans la journée sur un tweet de la blogothèque annonçant un concert pour le soir même de ce groupe baptisé Mogwai, un concert filmé par Vincent Moon et Nat Le Scouarnec sur trois nuits à Brooklyn et mixé par le groupe lui même. Je me suis donc connecté sur le site à l’heure dite.

Et là j’ai pris la plus grosse claque musicale de ma vie. Vraiment.

Mogwai, groupe écossais formé en 1995  à Glasgow, fait du post-rock me dit Wikipédia. Ouais j’ai jamais aimé les étiquettes sur les groupes de toute façon. Et puis je ne sais même pas ce que ça veut dire post-rock. Par contre j’aime bien la troisième phrase de Wikipédia : “Toujours sur le fil, ces compositions oscillent entre ambiances atmosphériques et violence sonique”. Ouais ces musiques te font planer c’est clair. Enfin moi elles me procurent cette effet là.

De la musique donc, des mélodies, des bons sons de guitare, presque pas de paroles, voilà un peu ce que donne un titre de Mogwai. Du bon son brut de Like Herod au planant R U Still In 2 It, du mélodique With Portfolio au magnifique Mogwai Fear Satan, l’album Young Team est un classique du groupe que vous devez absolument découvrir. Un second album à écouter est Mr Beast. Auto-Rock, Glasgow Mega Snack, Emergency Trap, We’re no here sont autant de titres qui valent le détour et dont vous ne pourrez pas ressortir indemne. Bonne écoute.

Mogwai

Un samedi soir au 7ème ciel avec Josh T. Pearson

Samedi dernier, je me suis envolé pour le 7ème ciel. Et je n’étais pas seul. Nous étions environ une trentaine à faire le voyage.

Les concerts du 7ème ciel, puisque c’est de cela qu’il s’agit, ce sont des concerts privés intimistes et acoustiques qui se déroulent sur la terrasse d’un appartement du 18ème arrondissement avec une vue imprenable sur la basilique du Sacré Cœur. Samedi, j’ai donc eu la chance de faire partie des invités.

Rendez vous était donné à 21h devant un bar parisien. J’aime bien cette ambiance secrète et mystérieuse, quand tu ne sais pas ni à quoi tu t’attends ni où tu vas. Arrivé devant le bar, je tombe sur Yasmina et Jérémy, un couple originaire de Suisse mais bossant à Paris et Lyon. Tu viens pour le concert ? Oui, ouf sauvé, je ne suis pas seul 🙂 Nous retrouvons Guillaume de Popnews, chargé de tous nous réunir avant de partir vers le lieu mystérieux. Un peu genre colonie de vacances quand nous partons tous à la queue leu leu.

Sacré Coeur depuis le 7ème ciel

Sacré Coeur at night

Nous arrivons à destination, montons par petits groupes dans l’ascenseur puis sommes accueillis par nos hôtes pour la soirée. Un appartement très joli dont je ne dirais rien (mystère quand tu nous tiens) si ce n’est qu’à la vue de la collection incroyable de vinyles et de cds, ces gens-là aiment la musique et c’est tant mieux. Atout ultime, deux terrasses qui surplombent Paris.

Quelques verres et discussions plus tard, Josh arrive sur la terrasse. Classe avec sa veste. Barbu aussi. Et Texan.

Après quelques instants à accorder sa guitare folk et discuter, il commence à jouer. Le public, américain et français ce soir, l’écoute en silence, assis sur des tapis, un verre à la main, éclairé par des guirlandes lumineuses, le Sacré Cœur en toile de fond. Le 7ème ciel assurément. Je ne sais pas si c’est le lieu ou le fait que le concert ne soit pas amplifié mais j’ai trouvé le set très mélancolique voir triste. Et très beau.

Josh T. Pearson

Josh T. Pearson

Des gens s’en vont. Il reste une dizaine de personnes. Et du vin, des petits gâteaux. Et Josh qui continue de gratter pour nous. Le Sacré Cœur illuminé domine toujours Montmartre. Mais la fraîcheur s’est installée sur la terrasse. Direction le salon où nous discutons musique avec Sophie. Putain je connais pas la moitié des groupes qu’elle me cite. Je note tout ça sur mon iPhone. Dès demain je me refait une nouvelle culture musicale.

La soirée se termine tranquillement sur la seconde terrasse. Il est 5h, il serait peut être temps de dire au revoir à nos hôtes. Je parcours un bout de chemin avec Yasmina et Jérémy et reprend le métro qui me ramène chez moi. Il est 7h du mat’ et je viens de passer la nuit au 7ème ciel. Sans aucun doute.

Mon set

Les concerts du 7ème ciel

Josh T. Pearson

Popnews

Vampire Weekend, Lyon et moi

Je les avais loupé à l’Olympia en février dernier. Autant dire que quand j’ai appris qu’ils donnaient un concert dans le cadre des Nuits de Fourvière à Lyon, je ne me suis pas posé beaucoup de questions. Place achetée, billet de train et chambre d’hôtel réservés. J’étais fin prêt pour aller écouter Vampire Weekend dans les meilleures conditions. Et je n’ai pas été déçu.

16h. Je quitte Paris. 2h plus tard, la Part Dieu est en vue. L’hôtel est juste à côté de la gare. La chambre est climatisée. Que demander de plus ? Une douche plus tard, me voici prêt à rejoindre le théâtre gallo-romain de Fourvière où a lieu le concert. Métro. Funiculaire. Sandwich. Bière. Fosse. A 2 mètres de la scène. Bonheur. L’endroit est magnifique, le temps superbe.

21h. The National, groupe que je ne connais que de nom, entre sur scène. Ils resteront une heure et demie. Même si leur musique est sympa, c’est long une heure et demie quand tu attends quelqu’un. Entracte, le temps d’installer et de régler les instruments des new-yorkais.

Vampire Weekend @ Les Nuits de Fourvière

23h. Le rideau du fond tombe. Le poster géant de la pochette de l’album Contra apparaît. Ils sont lààààà. Pendant une heure, Ezra et ses compères vont enchaîner leurs tubes, du mythique A-Punk au sublime Horchata, du doux I Think Ur A Contra à Walcott, le dernier titre qu’ils joueront, provoquant hystérie collective des jeunes filles et pogo à gogo. Je suis aux anges. Par contre, il y a un truc que je n’ai pas pigé. Je ne sais pas si c’est une tradition aux Nuits de Fourvière mais à la fin les gens dans les gradins balançaient sur scène les petits coussins qui leur avait été fourni, heurtant les instruments, les membres du groupe devant tout faire pour les éviter. Euhhh y’a pas un peu de manque de respect envers l’artiste là ? Sérieux ? Je quitte le théâtre puis rejoins le bus qui me ramène directement à la gare où m’attend mon merveilleux lit.

Only Lyon

Déjeuner sur l'herbe

Grand soleil pour mon réveil pendant que d’autres défilent sous la pluie. Je quitte l’hôtel et rejoins la place Bellecour en métro. Je décide de marcher vu le temps. Cordeliers, Hôtel de ville, Opéra, Fontaine Bartholdi, la presqu’île de Lyon est aisément faisable à pieds en fait. Je me pose quelques instants près de l’amphithéâtre des trois gaules puis marche en direction du vieux Lyon. Je passe devant le musée Gadagne et m’arrête déjeuner dans un bouchon Lyonnais.

Le Passage

Come on

Je reprends le funiculaire direction la basilique Notre Dame de Fourvière. Visite insolite pour 5 euros c’est marqué. Let’s go. Nous sommes deux à la faire, John, un texan et moi. La guide est super sympa mais ne parle pas un mot d’anglais. Vous pouvez lui faire la traduction ? Qui moi ? Euuuuhh ? Oui enfin on va essayer !!! Et c’est comme ça que je me suis retrouvé à faire la traduction en anglais à un américain de l’histoire de la basilique de Fourvière. Enfin bon j’ai sauté plein de passages hein 🙂 Nous gravissons une première tour pour admirer la basilique de l’intérieur puis une seconde qui nous emmène directement sur les toits où le vent souffle fort mais où nous dominons tout Lyon. Un spectacle magique.

Tournez Manège

Basilique de Fourvière

La chaleur est étouffante. J’ai bien envie de faire une sieste là. L’endroit idéal : le parc de la Tête d’Or. Mauvaise idée. Le vent souffle trop fort, le parc est fermé pour des raisons de sécurité. Grrrrr. Bon bah direction les quais alors où je me fais une petite sieste à l’ombre d’un pont. Je m’arrête ensuite sur les marches de la guillotière, là où nous nous étions retrouvés l’an passé à la fin du safari Lense. Les heures défilent. Je rejoins finalement la Part Dieu toujours à pieds et prends le TGV. Prochain arrêt : Paris.

Lyon Jul. 2010

Urbex dans les Yvelines

Dimanche. 5h30 du matin. Le réveil sonne. Si ce n’était pas pour faire de la photo, je me serais recouché direct. Mais faire de l’urbex c’est toujours super cool alors je me suis levé. 1h30 plus tard, j’étais sur le parvis de La Défense. C’est joli La Défense à 7h30, pas un bruit, juste l’air frais, les tours, le soleil qui pointe son nez et l’arc de triomphe là bas tout au fond.

Je retrouve Céline puis nous partons direction Saint Cyr l’Ecole retrouver Vincent, Céline et Julien.

8h30. Nous entrons dans le premier lieu, une énorme usine désaffectée, et commençons à shooter. Malheureusement, 15 minutes plus tard, nous tombons sur le gars de la sécurité. Arf. Après quelques minutes de discussions, il nous laisse finalement 1h. C’est parti au pas de course. Direction le toit de la plus haute tour. Nous dominons tout le lieu et c’est vrai qu’il y a de quoi faire avec tous ces bâtiments. 2 photos de groupe plus tard, nous redescendons du toit et explorons cette tour.

Vide

Couloir sans fin

Nous traversons couloirs et bureaux complètement abandonnés. Julien aperçoit des militaires qui viennent d’arriver pour s’entraîner. Il est peut être temps de partir non ? Nous filons vers la sortie et avons juste le temps de passer le grillage. Les militaires passeront 30 secondes plus tard. Nous, nous sommes déjà près de la voiture.

Deuxième lieu. Changement d’ambiance. Une vieille bâtisse, ancien garage, nouveau squatt. De jolis graff un peu partout. Pause déjeuner.

Graff

Castor

Céline et Vincent nous accueillent chez eux. Apéro sur la terrasse. Pendant que les saucisses cuisent sur le barbecue, je teste l’objectif Macro rapporté par Céline. Pas facile facile de prendre une abeille sur une fleur. Le clafoutis m’achève. Quoi il faut déjà repartir ? Après ce repas, dur dur.

Direction un fort de la deuxième guerre mondiale la fin du 19ème siècle perdu en pleine forêt. Après quelques minutes de marche dans la forêt, nous passons la porte du fort et entrons dans les premiers bâtiments. Il fait sombre, c’est un peu glauque toutes ces pièces. On se demande vraiment à quoi elles servaient. On parcours le bâtiment principal mais il ne reste presque rien. Le temps de faire une dernière photo de groupe et de visiter un dernier bâtiment et nous quittons le lieu.

Macro Bee

Fort du Haut-Buc

Retour sur Paris bien crevé. Mais pas assez pour finir dans un restaurant regarder et fêter la victoire espagnole. Viva España 🙂

Urbex dans les Yvelines