Le jour où je suis devenu quelqu’un d’important

C’était mardi. J’ouvrais la boîte aux lettres comme tous les soirs en rentrant du travail. Et là, parmi les nombreuses publicités me vantant les mérites de tel ou tel magasin encore plus que moins cher que tous les autres, une lettre. A mon nom. De Google. Oui oui vous avez bien lu, Google, le moteur de recherche de Mountain View, CA. Enfin là pour le coup c’était Google France qui me l’envoyait.

Auraient-ils donc eu connaissance de mon incroyable talent dans le webdesign ou dans la photo pour m’envoyer cette lettre ? Me proposeraient-ils de les rejoindre en Californie pour travailler au Googleplex ? Une seule manière de connaître la réponse : ouvrir l’enveloppe. Vite, viiiite.

Attention, suspense …

Et là …

Une offre découverte de Google Adwords. Un courrier et un dépliant m’expliquant les avantages de la publicité ciblée pour attirer de nouveaux clients sur mon site web et la relative facilité avec laquelle cette campagne peut être mise en place. Google m’offre même 75€ de publicité pour mon site web. La classe. Même si je ne dois pas être le seul à avoir reçu ce courrier. 🙂

Google Adwords

Snow Revenge

Mon MacBookPro étant très très malheureux suite au décès de son grand frère iMac il y a une dizaine de jours, j’ai été obligé de lui acheter un petit truc pour l’aider à surmonter sa peine. J’ai jeté mon dévolu sur un joli vinyle vu sur le net il y a déjà quelques mois : Snow Revenge ou le mythe de Blanche Neige revisité.

Attention ça pique un peu les yeux, TADAAAAAAAA :

Snow Revenge

Gainsbourg, vie héroïque

Gainsbourg vie héroïqueSi je vous dis : Elisa, Elisa, Elisa saute moi au cou … Viens petite fille dans mon comic strip … Ne vous déplaise en dansant la javanaise … J’suis l’poinçonneur des lilas … Vous me dites ? Serge Gainsbourg évidemment. Lucien Ginsburg de son vrai nom.

Samedi, j’ai passé deux heures en sa compagnie. De son enfance dans le Paris de la seconde guerre à sa vie adulte, de ses premières passions pour la peinture à sa vie d’auteur compositeur interprète, il m’a tout dit, tout montré, ou presque.

Car Gainsbourg, vie héroïque, de Joann Sfar n’est pas un film. Ce n’est pas une quelconque biopic sur l’homme à la tête de choux. C’est un conte. Un conte en hommage à ce merveilleux poète qu’il était. Et dans un conte, il y a toujours une part d’imaginaire, toujours quelque chose qui a plus ou moins été inventé. Je ne dévoilerais rien ici de cette part d’imaginaire, je vous laisse vous faire votre propre idée. Néanmoins, ce que j’ai ressenti en le voyant est qu’il se dégage beaucoup de poésie, c’est un film à l’univers particulier, peuplé de créatures, double Gainsbourg/Gainsbarre, qui peut paraître déroutant au premier abord. Mais une fois pris dans le tourbillon (la bande son y est pour beaucoup), on n’a pas envie de partir, on a forcément envie de connaître la suite (même si on la connaît déjà).

Pour réaliser ce conte, Joann Sfar s’est entouré de gens exceptionnels. Le casting féminin est d’une rare beauté : Anna Mouglalis est sublime en Juliette Gréco, Laetitia Casta avec qui je me suis réconcilié dans ce film campe une B.B plus vraie que nature, Lucy Gordon en Jane Birkin et Mylène Jampanoï en Bambou sont tout aussi séduisantes. Last but not least, Eric Elmosnino est tout simplement bluffant en Serge Gainsbourg. Le mimétisme est à son comble. On s’y croirait.

5 bis, rue de Verneuil

Joann

Hier au 5, bis rue de Verneuil dans le 7ème, la maison de Serge Gainsbourg

A nous de vous faire préférer le train …

Oui bah là excuse moi mais c’est loupé.

Hier soir. Gare de Lyon. 20h15. Je suis sur le quai n°1. Mon RER D est affiché à 20h18. Chouette je n’ai pas longtemps à attendre. A 20h35 maximum je suis à la maison. Oui mais non. Le train est bien arrivé à 20h18 comme prévu sauf qu’il y a eu comme qui dirait une petite avarie. Encore.

Je monte dans le train, m’assied et patiente, les écouteurs vissés dans les oreilles. 5 minutes plus tard, le conducteur nous annonce qu’il y a un problème et que l’on doit patienter quelques minutes. Ouais bon ça va c’est pas la mort, ça va redémarrer bien vite. 10 minutes plus tard, la voix de la madame de la Gare de Lyon nous annonce qu’en fait il y a un train de bloqué à la sortie de la gare et qu’on doit attendre pendant une durée indéterminée. J’adore ce terme à la SNCF (le RER D, 550 000 voyageurs/jour, 460 trains/jour, le plus fréquenté d’Ile de France, est géré comme le RER C par la SNCF et non par la RATP). Durée indéterminée c’est fun.

Elle nous annonce également que les dessertes des deux gares de Maisons Alfort sont purement et simplement supprimées et que si l’on veut se rendre à Maisons Alfort, il faut aller jusqu’à Villeneuve Saint Georges (trois gares plus loin) puis faire demi tour en prenant le RER en direction de Paris. Hummm toi tu adores entendre ce genre de chose à 20h30 quand tu as fais ta journée de boulot et que tu n’as qu’une envie : rentrer pour dîner et avoir un semblant de vie sociale.

Alors, comme tu es bête et méchant, tu fais ce que la madame elle te dit. En même temps t’as pas forcément envie de raquer un taxi pour rentrer plus tôt, tu paies déjà assez cher ton pass Navigo. Le train redémarre en direction de Villeneuve, à vitesse réduite évidemment sinon c’est pas marrant. Tu arrives trois gares plus loin puis tu attrapes in extremis le RER qui te ramène chez toi. Tu pousses la porte de ton appart à 21h40. Joie. Bonheur.

Je suis webdesigner. Avec mes collègues, je gère un site web qui possède des clients et qui doit donc être fonctionnel 24h/24, 7j/7. Avant de faire un passage en production, nous nous assurons donc que tout fonctionne convenablement. Si une erreur nous échappe, soit nous la trouvons et la corrigeons dans les 10 minutes qui suivent, soit nous repassons à l’ancienne version du site qui n’avait pas de bug. C’est cela, à mon sens, respecter ses clients.

Et hier soir encore, la SNCF n’en avait strictement rien à faire de ses clients. Combien coûterait la mise en place d’une cellule de crise qui serait chargée de gérer tous les incidents, avec trains et conducteurs prêts à partir au cas où par rapport aux 25,18 milliards d’euros de C.A et aux 575 millions d’euros de bénéfice net qu’a fait l’entreprise publique en 2008 ? Je me souviens encore de notre cher président qui voulait faire de la ligne D sont cheval de bataille, qui pensait que les usagers avait le droit de voyager dans de meilleures conditions et surtout à l’heure. Ah là là, de bien belles paroles en somme. Comme toujours.