Let’s start the American Dream

Ayyééééé j’y suis. En vacances pour trois semaines ici. Trois semaines de détente, de découvertes, de paysages magnifiques, de plages dorées, de blondes californiennes, de rêves cinématographiques, de highways, de déserts, de canyons, de parcs nationaux, d’auberges de jeunesse, de motels, de burgers (ouais enfin pas trop quand même), de casinos, de musées, d’excursions, de photos, de vidéos, de road trip, à travers 4 états, à la rencontre des Autres, dans une autre langue, de l’autre côté de l’océan.

Trois semaines de coupage de ponts avec la vie parisienne (enfin juste le temps de trouver une borne wifi gratuite quoi), histoire de se ressourcer, de réfléchir à certaines choses, d’apprendre, de profiter de la vie, de vivre pour moi, de perdre quelques dollars à Vegas, de gagner en expérience, en langue, de voir autre chose, plus grand, ailleurs.

Bonnes vacances et à bientôt. Ou pas.

USA 2009 : Itinéraire sur Google Maps

Un drôle de jeudi soir

Ce soir j’ai vécu deux extrêmes.

La soirée avait pourtant très bien commencé. Après une dure journée de travail, un barbecue était organisé par Fubiz au Limelight, bar situé au pied de la BNF. Au menu, saucisses frites, Mix DJ et quelques bouteilles descendues avec l’aide de Delphine. Et puis des photos tout plein comme toujours. La chance aussi de pouvoir essayer son Canon FT QL de 1966. Sérieux j’adore le bruit du déclencheur 🙂

Bref, après une soirée bien arrosée et la tête qui tourne sans pouvoir s’arrêter dans le RER, je m’en allais rejoindre les bras de Morphée pour une nuit bien méritée. Evidemment, avant d’aller me coucher, j’ai allumé mon Mac. Et c’est là que l’autre extrême a fait son apparition. Twitter, Facebook, les éditions des journaux français et américains en ligne pour être sûr de ne pas faire un mauvais rêve. Non, malheureusement.

Parce que ce mec, ce n’était et ce n’est toujours pas qu’un chanteur pour moi. Ce mec a bercé mon adolescence. Dirty Diana en 45 tours (oui à mon époque j’achetais des vinyles et alors ?) a été mon premier achat. Ont suivi Dangerous, HIStory, Thriller en cd. Dangerous sur lequel figure une chanson qui pour moi reste l’une des plus belles. “Will you be there” (http://www.deezer.com/track/866995), des choeurs incroyables au début, une mélodie qui va bien et cette promesse en toute fin “I’ll never let you part, For youre always in my heart”. A chaque fois, je chantais avec lui grâce au livret qui contenait les paroles des chansons.

Je n’ai pas pour habitude d’avoir des regrets. Pourtant ce soir, j’en ai un. Celui de ne pas l’avoir vu en concert.

Alors, comme pour compenser, je me passe en boucle ses chansons depuis que je suis rentré. Et je frissonne à chaque note. Ouais je sais c’est con mais je m’en fous. La musique fait partie intégrante de ma vie, je ne peux pas vivre sans elle. Lui tenait et tient toujours une bonne place.

Dans un mois, je rentre chez mes parents. La première chose que je vais faire ? Me passer mon 33 tours “Thriller” sur ma vieille platine disque. Ouais j’ai aussi Thriller en cd mais croyez moi, en vinyle y’a pas photo ça sonne carrément mieux. Et puis je me regarderais peut être Thriller, Ghosts ou HIStory World Tour aussi.

Bon allez, il est plus de 4h du mat’, je termine tout juste le disque 2 de History, Past, Present and Future. Demain à mon réveil, tout ceci ne sera qu’un mauvais rêve. Tout le monde sait que les rois ça ne meurt pas hein ?

Elle est revenue

En retard, comme toujours (bon cette fois ci c’était moi ok)

Saint Germain, comme toujours

La rhumerie, comme toujours

Du blabla, comme toujours

Des rires, comme toujours

Des chocolats suisses, comme toujours

Un accent à faire fondre, comme toujours

Une balade dans Paris, comme toujours

Du soleil, comme toujours

Pas envie de partir, comme toujours

Ce soir c’est manga !

Ce soir on va causer littérature et pas n’importe laquelle. Non non Kame, je te vois venir d’ici on va pas parler de cette littérature là qu’on a en commun, celle des livres de dessin et de coloriage non non on va causer de littérature, la vraie, celle des livres en papier. Et plus précisement d’un genre particulier : le manga.

Vous me direz pour quelqu’un qui adore le Japon, c’est un peu normal de s’intéresser aux mangas. Et bien je vous répondrais que non. Je n’aime pas lire de mangas. Ou plutôt je n’aimais pas jusqu’à il y a quelques années. Jusqu’à ce qu’une de mes anciennes collègues me fasse découvrir Jirô Taniguchi. Et Quartier Lointain. Et là ça a été la grosse claque.

Parce que les mangas de Taniguchi, ce n’est pas du manga pour moi. Outre le fait qu’ils sont édités chez Casterman Ecritures dans un format peu traditionnel, ses histoires sont de véritables storyboard, on se croirait presque au cinéma tellement les cases sont recherchées (personnages et décors) et les mouvements réels.

J’ai donc découvert Taniguchi avec Quartier Lointain, l’histoire d’un homme qui retombe en enfance et revit son adolescence dans le Japon d’après guerre. Un livre rempli de nostalgie dans lequel on a l’impression de vivre vraiment ce que Hiroshi revit. Des personnages soignés, des décors magnifiques et un scénario grandiose que j’ai vraiment adoré.

Et puis je me suis laissé prendre au jeu. Pourquoi m’arrêter en si bon chemin. Le journal de mon père, L’orme du Caucase, Un ciel radieux … Et le dernier en date, Un zoo en hiver, acheté aujourd’hui et dévoré en à peine deux heures. Ce dernier livre retrace le parcours de Taniguchi lui même, alors mangaka assistant dans le Tokyo des années 60. Une fin tellement belle et tragique que ça m’en a limite mis la larme à l’oeil.

A l’origine histoire imprimée sur du papier de mauvaise qualité, Taniguchi a su pour moi élevé le manga au rang de chef d’oeuvre de la littérature.

J’ai hâte de lire le prochain.