Before… Sunrise, Sunset, Midnight

Il y a quelques temps, Vânia m’a conseillé la trilogie Before, comprendre Before Sunrise, Before Sunset et Before Midnight. Et j’ai beaucoup aimé.

Cette trilogie s’amuse à suivre un couple un peu particulier pendant une vingtaine d’années, de leur rencontre dans un train menant à Vienne à leurs vacances en Grèce en passant par leurs retrouvailles à Paris quelques années plus tôt. Dans le rôle de l’amoureuse, Julie Delpy et dans celui de l’amoureux Ethan Hawke. Les trois opus sont réalisés par Richard Linklater.

Before SunriseBefore Sunrise : Un train faisant le trajet Budapest-Vienne. Céline, française, retourne à Paris en train après avoir rendu visite à sa grand-mère. Jesse, américain, doit prendre son vol pour les USA le lendemain matin après un périple en Europe. Elle vient s’asseoir près de lui, ils se mettent à discuter. Il réussi à la convaincre de venir passer la nuit à Vienne avec lui avant de repartir. Elle accepte…

Before SunsetBefore Sunset : 9 ans ont passé. Jesse a écrit un livre sur cette rencontre viennoise et est de passage à Paris. Céline le retrouve dans la librairie où il est en dédicace. Il est marié et a un fils, elle vit avec un homme. Ils entament une longue marche et une longue conversation à travers les rues de la capitale. Il la raccompagne chez elle…

Before MidnightBefore Midnight : 9 ans ont passé. Jesse a depuis quitté sa femme et Chicago. Il vient de passer l’été en Grèce avec son fils et les deux filles qu’il a eu avec Céline. Il s’en veut de ne pouvoir voir son fils plus souvent. Elle pense que c’est le début de la fin de leur idylle…

 

J’ai aimé :

– Les deux acteurs très convaincants

– Cette rencontre fortuite dans le Budapest – Vienne, train que j’ai emprunté voilà presque 3 ans

– L’atmosphère Viennoise la nuit

– La Grande Roue du Prater (ouiii j’ai fait le même tour de manège qu’eux !!!)

– Les dialogues, les longs dialogues, les intéressants dialogues d’un couple qui se cherche, hésite, se forme, se quitte, se revoit, s’interroge. Des dialogues qui sont finalement le personnage principal de ces films

– La fin dans l’appartement parisien de Céline

– “Baby you are gonna miss that plane”

– Les balades, les longues balades à travers Vienne, Paris et la Grèce

– Le naturel qui se dégage de cette histoire qui pourrait être la tienne, la sienne, la mienne

 

On termine en musique

The Rocky Horror Picture Show au Studio Galande

Aujourd’hui, je vais vous parler de la séance de cinéma à laquelle j’ai participé, celle du Rocky Horror Picture Show au Studio Galande. Alors pour les incultes, c’est quoi le Rocky Horror Picture Show ?

C’est un film musical américain sorti en 1975 et adapté de la comédie musicale de Richard O’Brien, The Rocky Horror Show créée à Londres en 1973. C’est un hommage aux films de science fiction, d’horreur et de série B.

C’est quoi le pitch ?

Après le mariage de deux de leurs amis, Brad et Janet, deux jeunes gens bien comme il faut, tombent en panne par une nuit d’orage et se réfugient dans un château. Là ils sont accueillis par tout un tas de personnages loufoques et par le maître des lieux, le Dr. Frank-N-Furter, sorte de Dr Frankenstein, qui s’apprête à donner vie à sa créature…

Voilà pour la mise en bouche.

Pourquoi un film qui date de 25 ans et pourquoi un cinéma le diffuse ?

Le film a connu très peu de succès à sa sortie. Petit à petit, des fans sont apparus, connaissant les répliques par cœur, mimant les scènes dans la salle… Depuis cette époque, le Studio Galande à Paris est le seul cinéma en Europe à le programmer toutes les semaines, deux fois par semaine. Je suis donc allé à l’une de ces séances. Impressions.

Alors déjà, le Rocky Horror Picture Show, il faut t’y préparer avant. Au cinéma, on te demande de rapporter soit du riz, soit de l’eau. Tu vas très vite comprendre pourquoi. La file d’attente est longue, très longue. Tu es accueilli par la troupe des Irrational Masters qui va faire le show ce soir. Ils portent tous les costumes des personnages du film.

Tu es installé dans la salle puis quelques recommandations plus tard, le film débute. La troupe commence à reprendre les dialogues, rajoutant des répliques, montrant des pancartes, mimant des gestes… Vient le moment du mariage. Tu sors le riz et tu balances. Oui oui dans la salle de cinéma. Puis c’est au tour de l’orage d’arriver. L’eau ruisselle sur les fauteuils. L’immersion est totale. Puis tu te lèves comme tout le public et tu danses le Time Wrap en même temps que les protagonistes du film.

Au fur et à mesure que l’histoire avance, la troupe des Irrational Masters fait de plus en plus participer le public… mais chut, si tu veux vraiment savoir ce qui se passe dans cette salle de cinéma, achète un billet et file voir cet énorme show ciné. C’est tous les vendredis soir à 22h10 au Studio Galande, 42 rue Galande, Paris 5e.

Studio Galande

Les Irrational Masters

Les femmes du 6ème étage et Le discours d’un roi

Les femmes du 6ème étageLes femmes du 6ème étage ou l’histoire d’un couple de bourgeois dans le Paris des années 60. Jean-Louis Joubert vit dans un immeuble avec sa femme et ses deux fils (enfin quand ils ne sont pas en pension). A la recherche d’une nouvelle bonne, il fait la connaissance d’un groupe de femmes espagnoles qui vivent dans le même immeuble que lui, au 6ème étage. Il rencontre Maria, qui devient la bonne du couple. Très vite, il se pose des questions sur sa situation. Et si sa petite vie bien rangée, coincée et austère ne lui correspondait plus ?

J’ai aimé :

– Fabrice Lucchini toujours aussi bon et Sandrine Kiberlain, parfaite en épouse coincée

– La joie qui se dégage du 6ème étage

– Les enfants du couple, énervant à souhait

– Les 10 secondes de bonheur avec Natalia Verbeke dans la salle de bain

– Les paysages d’Espagne

– Lola Duenas pour son caractère et ses avis bien tranchés sur Franco

Le discours d'un roiLe discours d’un roi ou l’histoire vraie de Bertie qui, suite à l’abdication de son frère Edouard VIII, est contraint de devenir le Roi George VI. Oui mais voilà il y a un hic. Bertie est incapable de s’exprimer en public et est atteint de bégaiement. Grâce à sa femme, il fait la connaissance de Lionel Logue qui, grâce à des méthodes pas très conventionnelles, va lui permettre de vaincre ses peurs et son handicap.

J’ai aimé :

– La prestation de Colin Firth (Oscar largement mérité)

– Les f**k, sh*t et compagnie durant les séances

– La bonne tête de Churchill

– Helena Bonham Carter en épouse soutenant son mari jusqu’au bout

– La symphonie No 7 – 2ème mouvement de Beethoven durant le discours final (entendue aussi dans Irréversible de Gaspard Noé)

True Grit et 127 heures

True GritTrue Grit de Joel et Ethan Coen ou l’histoire de Mattie Ross, une gamine de 14 ans qui pour venger la mort de son père et retrouver son assassin va s’offrir les services de Rooster Cogburn, un marshall alcoolique. Mattie et Rooster vont chevaucher à travers les territoires indiens pour retrouver la trace de Tom Chaney. LaBoeuf, un Texas Ranger qui le recherche aussi pour le meurtre d’un sénateur fera plus ou moins équipe avec eux.

J’ai aimé :

– L’excellentissime Jeff Bridges en alcoolique ronchon et à la voix super grave

– La prestation d’Hailee Steinfeld

– Les second rôles, Josh Brolin en tête

– Les grands espaces

– Le genre western parce que ça faisait longtemps que j’en avais pas vu un de bien

127 heures127 heures de Danny Boyle ou l’histoire vraie d’Aron Ralston, un jeune homme de 27 ans parti en randonnée dans les gorges de l’Utah et qui se retrouve dans une crevasse, le bras coincé entre un rocher et la paroi. Après 5 jours au fond, n’ayant plus rien à boire et à manger, il va prendre la décision qui va lui sauver la vie.

J’ai aimé :

– James Franco, bien loin de son costume serré des Oscars

– Les paysages à couper le souffle de l’Utah

– Les souvenirs des parcs nationaux d’Utah et d’Arizona que ce film a fait remonter chez moi et cette envie de repartir

– La manière avec laquelle Danny Boyle a réussi à me faire complètement rentrer dans la peau du personnage et à souffrir avec lui (sérieux je me suis senti hyper mal quand il … brrrr)

Women Are Heroes

Women Are HeroesWomen c’est avant tout une exposition de portraits de femmes dans “la plus grand galerie d’art au monde”, les rues du monde entier. L’auteur et photographe de cette exposition est connu sous le pseudonyme de JR. En 2008, il est parti en voyage aux quatre coins du monde pour photographier les femmes, cibles de conflits, victimes d’atrocités mais qui ont un point commun, celui de ne jamais baisser les bras et de se relever coute que coute. Ces photos, il les a fait agrandir, imprimées sur du papier ou des bâches puis des colleurs sont entrés en jeu pour tapisser les murs, recouvrir les toits des maisons, les trains …

Women Are Heroes retrace ce périple, du Brésil au Cambodge en passant par l’Inde et le Kenya. Il suit les femmes qui chaque jour se battent pour l’éducation de leurs enfants, se révoltent contre des coutumes ancestrales, il les questionne, recueille leur avis sur la vie, l’avenir, la place de la femme dans le monde. Il suit ces femmes avant, pendant et après les séances photo et l’affichage des portraits monumentaux dans leur quartier, leur ville … et filme également la réaction des hommes, souvent intrigués et perplexes face à cette “invasion” féminine dans leur petite vie tranquille.

Un portrait de femmes courageuses qu’il faut absolument avoir vu.