2 jours, 2 séances, 2 films complètement différents pour plus de 4h de plaisir. Mr Nobody de Jaco Von Dormael et Invictus de Clint Eastwood. Oui je sais il y a comme un air de déjà vu dans ce début d’article 🙂
Un enfant sur le quai d’une gare. Le train va partir. Doit-il monter avec sa mère ou rester avec son père ? Une multitude de vies possibles découlent de ce choix. Tant qu’il n’a pas choisi, tout reste possible. Toutes les vies méritent d’être vécues. (Allociné)
Mr Nobody est un film déconcertant. Dès le début, on navigue à vue dans toutes les vies de Nemo Nobody, on se perd entre les noms, les enfants, les allers retours entre hier (1975) et aujourd’hui (2092), entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas, ce qui a été vécu et ce qui n’est que pure invention. Petit à petit, on apprend à faire la différence, on apprend à cerner le personnage, sa (ses) vie(s), les choix qu’il a fait et qui les a déterminé(es).
Dans la vie, on doit faire un tas de choix, bons ou mauvais (mais là n’est pas le problème, chaque choix est un bon choix puisque vous l’avez fait). Chaque choix détermine qui vous êtes et qui vous serez dans le futur. Peut être que si vous aviez fait un autre choix, votre vie aurait-elle été meilleure. Ou pire encore. Mais nous ne le savons pas, nous ne le saurons jamais. Et nous devons vivre avec ça. C’est ce qui fait la particularité de la vie.
Et puis bon Diane Kruger en brune et cette put*$% de bonne chanson d’Otis Redding m’auront définitivement conquis.
En 1994, l’élection de Nelson Mandela consacre la fin de l’Apartheid, mais l’Afrique du Sud reste une nation profondément divisée sur le plan racial et économique. Pour unifier le pays et donner à chaque citoyen un motif de fierté, Mandela mise sur le sport, et fait cause commune avec le capitaine de la modeste équipe de rugby sud-africaine. Leur pari : se présenter au Championnat du Monde 1995… (Allociné)
Clint Eastwood réalise des films et il le fait bien. Après un magnifique Gran Torino qui nous plongeait au cœur de l’Amérique et de la communauté Hmong, il traverse cette fois-ci l’Atlantique pour s’attaquer à l’histoire post-apartheid de l’Afrique du Sud et de son président Nelson Mandela.
Pendant plus de 2h, on suit donc Madiba (Morgan Freeman ressemblant à s’y méprendre au prix nobel de la paix 1993), tentant de réunifier un peuple par tous les moyens après plus de 40 ans de ségrégation. Il va trouver en Pienaar (Matt Damon) l’allié idéal pour réaliser cette tâche.
De très belles images de rugby (bien que je ne m’y connaisse guère dans ce sport, j’ai eu mal pendant les scènes de plaquage), un très grand Morgan Freeman, un joli discours prônant le pardon plutôt que la vengeance et une histoire ponctuée par le poème que lisait Mandela dans sa cellule de Robben Island et qui l’a aidé à s’en sortir (It matters not how strait the gate, How charged with punishments the scroll, I am the master of my fate, I am the captain of my soul. Invictus sur Wikipédia). Un bon cru Eastwood.